L’instant libre qui m’est octroyé ce soir sur les ondes de Radio Campus Bordeaux, je le consacre à un sage poète, -non pas de la rue, car sans doute d’un âge un peu trop avancé- mais bien au vénérable Laraaji figure de sagesse aux précieuses visions.
Edward Larry Gordon est aussi connu sous le pseudonyme de Laraaji Nanananda entr’autre pour ses vibrations célestes tout droit venus d’astraux royaumes, qui ont forgé sa renommée.
C’est au beau milieu d’une de ses performances en plein air dans le Washington Square Garden qu’il fut repéré par Brian Eno qui se promenait alors, qui subjugué par cette manière dont ce personnage joue de la cithare comme du piano lui proposa une collaboration. Il en résulte donc, en 1980, le plutôt stylé Day Of Radiance, troisième jalon de la série ambient de l’éminent Eno ; c’est son premier album sous le blaze de Laraaji.
Cette notoriété soudaine lui permet de se consacrer à l’élaboration d’ateliers de méditation qui, si l’on en croit le personnage, a toujours été son leitmotiv.
L’artiste américain accumule les sorties depuis plus de 30 ans dont les deux plus récentes datent de Décembre dernier sur le label All Saint, titan ambient tout comme Type, Touch, Slip ou encore Editions Mego, deux opus à écouter sans modération (je crois qu’il y a Sun Gong et Bring On The Sun).
Pour en venir à Visions qui est le deuxième opus dans sa discographie, l’album est à la croisé des genres avec cette fois-ci il faut l’avouer un certain penchant pour le style gospel solidement basé un très caractéristique mélange drone / new age agrémentés de psaumes méditatifs.
Je vous laisse donc en compagnie de ce véritable artiste total en espérant qu’il vous transporte vers un hameau de paix, perdu au milieu des étoiles et des corps célestes.